Ça ne coûte rien de demander. Bien sûr, tu peux toujours envoyer une demande d’amitié, mais ça ne signifie pas que ton ou ta prof doit l’accepter. Les enseignants ne veulent pas forcément tout dévoiler sur leur temps libre et ils ne sont donc pas obligés d’accepter les demandes. Respecte leur choix. D’ailleurs, dans la plupart des écoles, les enseignants ont passé un accord et ne peuvent rajouter leurs élèves qu’une fois que ceux-ci ont quitté l’école.
Mais sois aussi bien conscient(e) de ce que tu dévoiles sur toi-même. N’oublie pas que si vous êtes amis, ton ou ta prof peut aussi voir ton profil ! Si tu rajoutes un(e) prof, tu devras peut-être y réfléchir à deux fois avant de poster quelque chose – mais ça c’est de toute façon une bonne idée ????
De plus, ton ou ta prof saura ce que tu fais en dehors des heures de cours et il/elle voudra peut-être intervenir s’il/elle pense qu’il y a quelque chose qui cloche, par exemple lorsqu’il y a des signes de cyberintimidation ou s’il/elle lit des messages ‘inquiétants’. Le prof contactera peut-être tes parents, la direction de l’école ou le PMS à cause de quelque chose qui figurait sur ta page de profil.
En tout cas, réfléchis-y !
C’est tout à fait possible. Si tu ne te sens pas à l’aise avec de vieilles photos de toi, tes parents sont obligés de t’écouter. Surtout : même si tu es mineur(e), tu as le droit à l’image ! Qu’est-ce que ça signifie ? Eh bien, que quelqu’un doit toujours te demander la permission de prendre et de diffuser des images de toi. Et comme un bébé, un enfant en bas âge ou un enfant de moins de 13 ans ne peuvent pas donner eux-mêmes ce consentement, les parents le font à sa place.
Mais … si tu as plus de 13 ans, tu peux décider de ce qu’il advient des photos sur lesquelles tu apparais. Si tu veux qu’elles soient enlevées, tu peux tout à fait le demander. Tu es responsable de ta propre image
Share + Parenting = Sharenting
Presque tout le monde a un compte sur un réseau social quelconque, que ce soit Facebook, Instagram, Snapchat, WhatsApp, … Et tout parent aime immortaliser les événements les plus importants de la vie de sa progéniture. Pas un jour de vacances, pas une fête scolaire, pas une compétition sportive avec les enfants qui ne se passe sans être conservé en images.
Lorsque les parents partagent (share) des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux, ils font du sharenting. Trop souvent, ils le font sans le consentement de leurs enfants. Bien sûr, il est difficile de demander la permission à un bébé, mais à partir d’un certain âge, tu as ton mot à dire !
Tu prends une photo, tu trouves un chouette titre, tu ajoutes éventuellement un filtre sympa et tu publies la photo sur ton compte Instagram. Et maintenant, tu espères récolter le plus grand nombre de likes possible. Peut-être que si je mettais mon profil sur ‘public’, comme les influenceurs, j’aurais plus de likes ?
Aujourd’hui, près de dix ans plus tard, Instagram commence à avoir des doutes concernant ce compteur de likes et teste chez une partie de ses utilisateurs l’effet produit lorsque l’affichage du nombre de likes d’une photo est masqué.
Car, selon Adam Mosseri, le CEO d’Instagram, le compteur de likes peut avoir un impact négatif sur la santé mentale des utilisateurs. Les gens attachent trop d’importance au nombre de likes et en tirent une sensation de popularité. Récolter peu de likes pour une photo déstabilise certains utilisateurs, et Instagram veut y remédier.
En dehors de la santé mentale, il n’est pas très sûr de paramétrer ton profil sur ‘public’ pour obtenir plus de likes. Des personnes que tu ne connais pas peuvent te contacter ou réagir à ton contenu ou encore voler tes photos. Tu prends donc beaucoup de risques et tu ne reçois rien en retour. Parce que la valeur d’un like de quelqu’un que tu ne connais pas ne vaut… rien !
Tout comme les traces que tu laisses derrière toi dans la neige, ton empreinte numérique est constituée de toutes les traces que tu laisses derrière toi sur Internet et que tout le monde peut voir. Un message sur un forum, par exemple, est une des traces qu’un internaute laisse en ligne, mais aussi un commentaire sous une photo, la durée pendant laquelle il regarde une certaine publicité sur Instagram, la signature d’une pétition, une liste d’envies ouverte dans une boutique en ligne ou sur Pinterest, un commentaire sur un blog d’actualités, un tweet, la recommandation d’un lien, …
Toutes ces activités sur internet et les réseaux sociaux en particulier sont des traces que les internautes laissent derrière eux, généralement sans en avoir vraiment conscience. Ce n’est pas grave en soi, mais il faut simplement savoir que toutes ces traces sont là. Ensemble, elles forment ce qu’on appelle l’empreinte numérique.
Aïe… C’est terrible pour ton copain ou ta copine de classe. Tu peux faire plusieurs choses.
- NE LA TRANSFÈRE PAS ! Diffuser des photos ou des vidéos dénudées de quelqu’un sans autorisation est punissable. Peu importe que tu aies reçu les photos directement de cette personne ou via quelqu’un d’autre. Si tu les partages, tu es punissable. Tu risques jusqu’à 5 ans de prison et 20 000 euros d’amende.
- Fais preuve de compréhension à l’égard de la victime. Tu peux probablement t’imaginer ce que ressent ton copain ou ta copine de classe en ce moment. Être une oreille attentive peut déjà signifier beaucoup, alors montre simplement que tu es là !
- Tu connais les auteurs ? Parle-leur. Ils pensent peut-être que c’était cool de partager les photos… Fais-leur savoir que ça ne l’est pas du tout et que c’est en fait un délit punissable.
- Signale-le à un(e) prof ou un(e) collaborateur(trice) du centre PMS en qui tu as confiance.
#Cyberharcèlement
#Droit à l'image
#E-réputation
#Nudes
#Sexting
Aïe… Ce scénario semble tout droit sorti d’un film d’horreur ! Tu n’aurais jamais cru que ça t’arriverait, mais c’est fait. Même si tu as l’impression que c’est la fin du monde, il est important de réagir le plus vite possible !
Mais d’abord… respire… Tu dois comprendre que tu es la victime d’un délit et que culpabiliser maintenant ne va pas t’aider. Tu n’as rien fait de mal ! Ça va, tu respires ? Alors :
- Cherche un soutien et reste discret/discrète
Ce n’est qu’en en parlant avec une personne de confiance qu’il sera possible de faire quelque chose. À qui penses-tu ? Une personne de confiance à l’école ? Un prof ou un collaborateur du centre PMS ? Tes parents ? Sache que tu peux toujours appeler ou chatter avec un collaborateur de Child Focus. Ne parle de ton problème qu’à des personnes en qui tu peux avoir confiance. Ainsi, tu éviteras qu’encore plus de personnes n’aillent regarder tes photos.
- Maintenant, nous allons essayer d’obtenir que les photos soient supprimées ;
- Contacte la personne à qui tu as envoyé les photos et demande-lui de les supprimer. Si c’est trop difficile pour toi, tu peux demander à quelqu’un d’autre de le faire pour toi. Si tu ne connais pas la personne qui les a diffusées, contacte le site ou la plate-forme où se trouvent les photos.
- Si tu remarques qu’elles se sont également retrouvées chez d’autres copains de classe ou d’école, tu peux leur demander d’arrêter la diffusion s’ils reçoivent les photos.
- Tu n’arrives pas à obtenir la suppression des photos ? Contacte Child Focus. Nous pouvons certainement t’aider !
- Ajuste tes paramètres
- Il est également possible que quelqu’un ait piraté ton profil ou ton téléphone et divulgué tes photos. Reprends le contrôle en changeant tous les mots de passe de tes comptes sur les réseaux sociaux et de ta messagerie !
- Tu peux apprendre à signaler
- Tous les réseaux sociaux offrent la possibilité de signaler les photos que tu trouves offensantes ou choquantes et de les faire supprimer.
- Demande de l’aide
- Tu es mineur(e) ? Appelle Child Focus au 116 000 ou chatte avec nous via cybersquad.be. Nous pouvons faire en sorte que les photos soient supprimées plus rapidement. Tu peux également nous parler de ce qui s’est passé. Nous ne contacterons pas tes parents à ton insu.
- Tu peux éventuellement aller à la police. Mais si tu es mineur(e), ils informeront tes parents.
- En tant qu’adulte, tu peux contacter l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) au numéro gratuit 0800 12 800.
Dernière réponse il y a 6 mois et 4 semaines by Anonyme
Dernière réponse il y a 3 années et 6 mois by Soo